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Le premier dimanche de mars signe traditionnellement, avec Paris-Nice, l’ouverture de la saison cycliste française. Je parle des « pros » bien sûr, car nous, les « rouleurs du dimanche » (et du jeudi et du samedi et parfois même du mardi), ça fait déjà un moment que l’on sillonne les routes ! Comme d’habitude, un circuit cyclotouriste est donc organisé le samedi après-midi à partir du « village » départ, situé cette année à Bois-d’Arcy.
Echange 2D
contre 3B
Malgré le temps menaçant, j’opte cependant pour la sortie amicale UVO (donc matinale), parcours n° 12 (Gazeran) au programme. Sur la place, pas de 2D (les frères Duhaubois), mais les 3B : Blin (Bruno), Bonnemaison (Alain) et Bouysset (Jean-Louis). Le Président, venu nous rejoindre au départ en civil (non il n’était pas convoqué chez le juge — les présidents ne sont pas tous pourris ! — c’est juste qu’il a prévu de rouler l’après-midi), nous suggère une de ces idées qui ne peuvent germer que dans sa tête pendant qu’il dort : « et si vous faisiez l’itinéraire de la rando du Paris Nice plutôt que le n° 12 ? »
Allons-y pour Nice
Allez, pourquoi pas ? Bruno est encore en reprise (troisième sortie après la très hivernale) mais il est bien entouré… Nous voilà donc partis vers Neauphle direction Bois-d’Arcy. La bruine s’installe petit à petit et ne nous quittera pas. L’aller se déroule sans problème : il y a 80 km au programme, donc nous adoptons une allure modérée pour gérer l’hétérogénéité du groupe, on fait gruppetto dans la côte du Pontel, on se relaye gentiment avec K'ptain ; bref, on gère. Une fois passé le village départ, nous suivons sagement le fléchage (bien peu flashy) qui nous emmène dans des coins que nos circuits habituels méconnaissent. Plus on avance, plus on a le sentiment que l’on s’éloigne du bercail. Bruno commence à donner quelques signes de fatigue, et côté météo, c’est plus Manchester-Edimbourg que Paris-Nice… Une pensée télépathique nous hante Jean-Louis et moi-même : pourvu qu’on ne crève pas, on a les doigts gelés, on est transpercés de part en part… La chance sera avec nous… Vous me direz que Pascal Caumont n’est pas là et que le Blin qui nous accompagne ne se prénomme pas Frédéric : CQFD ! Feucherolles… Enfin un nom connu qui nous permet de nous situer. Reste une trentaine de bornes, un peu moins peut-être. Il est midi passé déjà. K’ptain Jean-Louis, accompagné d’Alain Bonnemaison, prend un bon de sortie car il doit être à 14 heures au ravito de la rando Paris-Nice, la vraie ; je termine donc en duo avec Bruno, à un rythme sénatorial. Mais l’objectif était ailleurs aujourd’hui : boucler ce qui fera au final 85 km, malgré la fatigue, malgré la pluie, malgré un parcours sans grand intérêt. Pari gagné vers 13 heures, de retour au bercail… Les pieds dans l’eau : serions-nous déjà arrivés à Nice ?
On attend du monde
Vers 15 h 00, je rejoins les copains au ravito de Béhoust pour donner un coup de main. L’organisation aurait enregistré 500 pré-inscrits, et on attend jusqu'à 1 000 participants parait-il… Ce sera pour une autre fois alors, car, sur plus de 2 h 30 de ravito, nous en verrons passer tout au plus quatre « quatorzaines » comme dirait Obélix ! Dont « un suppositoire » tout carbone avec toit intégré et grand plateau de 56 (voir photo). Rien que cela valait le déplacement. Le « gros peloton » de l’après-midi sera constitué par le G1 de l’UVO…
Le «gros» du peloton
C'est l'UVO
Six ou sept courageux qui auront bravé des conditions météo toujours aussi schizophréniques. Thierry Evanno, Hubert Léman et, un peu plus tard, Steven et Laurent, vêtus « à la marseillaise » (c’est-à-dire sans imper ni veste thermique) compléteront la fresque du club (en peinture à l’eau, ça va sans dire). Une fois encore, l’UVO aura sans doute été parmi les clubs les plus représentés lors de cette randonnée bien humide.
Au final, pas de Kom, juste des Kor (king of the rain) !
Vincent
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