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J 3 « Les Sucs » - Vendredi 14 Juin 2024

Après une nuit paisible à « La petite Borie », notre gîte isolé dans la montagne nous garde encore au chaud le temps d’un « petit » déjeuner bien garni et fait maison. Nos sympathiques chauffeurs embarquent nos bagages pour notre prochain hébergement, enfin, souhaitons-le.
La petite Borie, qui nous offrait hier soir une vue magnifique et dégagée, flotte ce matin dans les nuages et à voir par la fenêtre le mouvement des branches, il y a du vent dans les voiles !
Une tenue plus chaude s’impose aujourd’hui, Gégé a déjà le coupe-vent au petit déjeuner, prêt à partir. Certains enfilent leurs bas et sur- chaussures, moi j’irai gambettes à l’air, on est en juin, non ?!

1er col de la journée dans les nuages

C’est parti pour la troisième étape : des Sucs au Lignon, journée « récup » 75 km pour 970 D+ ! La montée sur le sentier jusqu’à la route se fait à pied, j’ai une vision de mes coéquipiers dans la brume, pas de photo pour immortaliser, le portable est à l’abri, c’est plus raisonnable aussi… 10 ° vent fort et une météo peu engageante, ce qui n’altère en rien la bonne humeur du groupe. Je me sens bien, confiante et sans douleur.
Nous démarrons aux alentours du suc de Montivernoux et attaquons bientôt le col de Bourlatier (1411m) de quoi nous réchauffer très vite !

Le Mont Gerbier des Joncs

Juste après, le col du Gerbier des Joncs (1417m) où je suis attendue par la team bienveillante, séance photos incontournable, on prend la pause.
Premier ravito aux Estables où les boissons chaudes ont du succès. L’accueil des bénévoles est toujours aussi chaleureux. Puis la station nordique du Mézenc nous gratifie d’un vrai billard pour mieux apprécier les paysages alpestres sans trop souffrir du dénivelé plus sérieux du Col de la Croix de Peccata (1565m) point culminant de notre périple. J’y arrive à mon rythme, j’ai compris la leçon du premier jour : si j’emmène trop gros, gare aux bobos !
Jusque-là tout va bien pour moi, mais une vilaine descente sur une petite route réveille mes démons intérieurs et c’est le début des symptômes d’angoisse qui s’amplifient et me submergent… Je dois mettre pied à terre et marcher pour récupérer un peu, Pascal m’escorte et on s’envole pour Chaudeyrolle et son ravito bien mérité à l’abri du vent.
Une pause sur Mars s’impose, les habitants nous ravitaillent, on bavarde et ça repart ! La suite me parait tranquille jusqu’à chez la Mère Bodin qui nous alpague à Chambon sur Lignon.

La mère Bodin

Petite pause au Chambon sur Lignon

Nous nous offrons une grande pause déjeuner (eh oui, encore !) à l’Epicurien où on craque pour les superbes cheese burger sauf Gégé qui préfère le sucré.

Vue de La Croix de Peccata sommet de ces 4 Jours

Une saison est passée et l’été nous surprend à la sortie du resto. Au bout de quelques kilomètres et une côte digestive, il fait trop chaud, chacun ajuste sa tenue. La fin de l’étape se fait aisément jusqu’à Tence. Il est 15h10, le personnel de l’hôtel de la Poste n’attendait pas les premiers cyclistes aussi tôt ! L’arche de bienvenue en ballons est en cours de construction, du coup, notre arrivée en est presque gênante. Nos bagages nous suivent de peu… Enfin, pas pour mon pauvre Pascal : son sac est inaccessible au fond du camion ! Pour patienter, il se console d’une Vertueuse blonde sur la terrasse tandis que les plus chanceux et prévoyants (ben oui, il fallait son maillot) profitent à souhait de l’espace piscine/jacuzzi/sauna.
Le repas du soir est partagé avec d’autres chauffeurs bénévoles. Le menu déjà copieux, nous achève avec sa farandole de desserts, un, deux et trois… Nous irons moins vite demain ! Mais avant la dernière ligne droite, une bonne nuit de sommeil nous attend.

Les supportrices locales

••• Véronique Valentin