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Pour voir les récits de 4 néophytes UVO participant pour la 1ère fois à L'ardèchoise, faîtes votre choix.



J2 de l’Ardéchoise : « les Crêtes » - Jeudi 13 juin 2024

Le Jour le plus Long.

Le déroulement de la journée a été planifié la veille, une opération digne du débarquement en ce mois de juin pour débuter la matinée.
Il est 7h, en route pour Saint Félicien, en voiture avec vélos et bagages.
Sur place, une fois garées, deux équipes, la cavalerie légère, Jean-Louis et Gégé, à vélo « bikepacking » pour rejoindre l’équipe lourdement chargé en largage au point de collecte des bagages à acheminer sur les gites d’étapes.
Bien évidemment, même quand tout est prévu, il reste l’imprévu.
Premier imprévu, c’est mon sac qui est légèrement trop lourd, pas assez « fit », comme le propriétaire.
Ce jour de collecte est calé sur les personnes faisant l’Ardéchoise sur 3 jours (9Kg) et nous, nous sommes sur 4 jours (10Kg), le contrôle à la balance est catégorique, c’est trop lourd, revenait avec 1Kg de moins, pas de discussion possible.
Heureusement grâce à un juge à la balance plus enclin à la compréhension et à la touche féminine du groupe, le problème est rapidement réglé.
Deuxième imprévu, une crevaison dans le coffre, comme quoi tout peut arriver, nous faisons de notre mieux pour être opérationnel rapidement.
Troisième imprévu, le point de rendez-vous initialement programmé, post largage, n’est pas possible, un nouveau point de regroupement est défini avec la cavalerie légère.
Grace à tous, tout a été géré efficacement pour pouvoir, après ces péripéties, démarrer sous un magnifique soleil et un ciel bleu sans nuage cette nouvelle journée cyclo touristique avec un capital bonne humeur au top.
La première singularité du parcours nous fait passer par un petit raidard bien pentu pour atteindre le village de Bozas alors qu’une route toute droite et plate nous permettrait de l’éviter.
J’ai cru un instant que Daniel était devant et disait « c’est par là », comme attiré par un dénivelé prometteur.
Le parcours nous fait rejoindre Gilhoc sur Orméze pour goutter leurs spécialités à base de fraise, un délice.

Ravito de Gilhoc sur Ormèze et ses fraises

Ces villages traversés sont toujours aussi incroyables d’animations et d’implications de leurs habitants tout comme sont adorables ces enfants qui nous encouragent et tendent la main pour une tape amicale et sportive, ce que nous ne manquons de faire.

Les enfants de Colombier le Jeune

Le parcours nous fait traverser de très jolis paysages qui nous feraient presque oublier les petites grimpettes qui s’enchainent mais il faut bien garder en tête que sur la fin se profilera cette petite ascension vers le col des Fourches de près de 21 kilomètres.
Heureusement, nous arrivons au village de Saint Barthélemy Grozon, qui nous accueille, après avoir traversé une grotte préhistorique, avec une chorale qui entonne « Allumé le Feu » devant l’église,

La chorale de Saint Barthélémy Grozon entonne « Allumer le feu »

telle une incantation diabolique pour peut-être avoir des « Jambes de Feu », sur le reste du parcours.
Après deux, trois rondelles de saucisson, c’est reparti sur le son de la « Cheu-Cheu », il est temps de quitter cet endroit, il se passe des choses étranges.
Un dernier tronçon où on en prend plein les yeux avec le village de Chalencon, son ravitaillement encore au top et de magnifiques paysages.


Après une belle descente, on suit la vallée de l’Eyrieux, on est donc tout en bas,

Passage sur l’Eyrieux

il ne reste plus qu’à monter, tout en haut au Col des Fourches!

La team réunie au bout de la difficile montée (presque) finale du jour

Une première partie à faible pourcentage qui permet de rouler à une bonne allure puis arrivent les plus forts pourcentages, à partir de ce moment, tout le monde prend le rythme qui lui convient et on se donne rendez-vous en haut.
Je vois Jean-Louis s’envoler, Thierry assurer un bon rythme, on se croise avec Sébastien, on laisse Gégé aves ses amis Néerlandais, Pascal Bd tient bon, Pascal Bz et Véro assure une montée sereine.
Heureusement, on est nombreux sur le parcours, et on trouve toujours du monde avec qui rouler.
Sur les changements de rythme durant la montée, on arrive même à rattraper un de ses camarades ou se faire rattraper, voir rouler ensemble un petit moment.
Après une belle ascension, les encouragements de ceux qui sont arrivés, tout le monde se regroupe pour la photo au sommet avec le sourire.
Je dis bravo à tous, personne n’a lâché alors que ce col se trouve à la fin de notre parcours et personnellement c’est la plus longue ascension que j’ai pu faire.
Maintenant il ne reste plus qu’à rejoindre notre gite du soir à Lachamp-Raphaël, encore une petite heure de route avec un relief local qui ne nous autorise pas beaucoup de repos.
Le gite de la petite Borie est en vue, un endroit bien approprié après notre superbe journée, pour enfin pouvoir se poser et se rafraichir.
La fin d’après-midi passe très vite, on prend le temps d’échanger sur nos ressenties de la journée et de discuter de la suite du parcours autour d’une bière.
Ce soir nous partageons notre gite avec 2 chauffeurs bénévoles de l’organisation, en l’occurrence ceux qui ont transité nos sacs.
Un échange très intéressant sur l’organisation de l’évènement, la passion qui les anime, la mobilisation de tous les bénévoles, toujours plus nombreux, et leur attachement à ce que l’Ardéchoise reste aux Ardéchois. Je leur souhaite de tenir bon.
Pour notre repas, notre hôte nous a cuisiné une spécialité locale, La Bombine, un régal.
Pour une nuit la plus réparatrice possible, certains optent pour des tisanes aux différentes vertus, personnellement j’opte pour « jambes légères », on ne sait jamais, je pourrais peut-être grimper sur la plaque, comme Jean-Louis.
J’en connais un qui a opté pour une petite poire, on comparera les effets demain.
Voilà, il est temps de se coucher après cette magnifique journée, vivement la suite.

••• Jean-Pierre Duvigneau.